Commissions
Des chutes de cordes de chanvre récupérées dans les coulisses d’un théâtre forment une longue tresse raboutée de 60 mètres de long. Cette corde est l’élément qui crée une liaison entre la réalité et la fiction, mais aussi un dialogue entre le public et la performeuse. Elle est utilisée par la performeuse comme support et outil d’hypnose. Le public est invité à faire glisser la corde entre ses mains, à la passer à sa voisine jusqu’à ce qu’elle arrive sur le plateau. La corde amène l’idée d’une conscience collective qui connecte les spectateur·rice entre-elleux.
Cette corde éveille les sens, et concentre leur énergie. Comme un objet relationnel, elle porte la mémoire des gestes de celleux qui la touchent. Ce contact direct avec la peau permet de créer un lien entre la chair et la matière. Le toucher a donc une part importante dans la perception de la corde et en ce sens, il est vecteur d’imaginaire. Ce contact permet aussi de se faire une représentation mentale de la corde, de comprendre où sont les points de tension, d’appui, de liberté, de retenue. Chaque noeud de la corde participe à créer un parcours tactile, un cheminement narratif qui s’accompagne aussi de la voix de la performeuse.
Crédits
Chorégraphie, texte, interprétation : Jeanne Colin ; Conseils artistiques, texte : Thymios Fountas ; Regard chorégraphique : Baptiste Kzo & Kyllian Madeleine ; Regard dramaturgique : Salomé Genes ; Conception cordes : Emma Cogné ; Création sonore : Maxime Pichon ; Création lumière : Vvera Martins